Déclaration du Collectif des personnels des bibliothèques de Lettres Ulm-Jourdan
Jeudi 9 novembre, nous avons adressé à Madame la Directrice Monique Canto-Sperber et à Monsieur le Président du CA Jean-Claude Mallet une Lettre ouverte dans laquelle nous exposions notre incompréhension après le vote des tarifications des accès aux bibliothèques ainsi que notre inquiétude face aux perspectives budgétaires.
Nous avons reçu le 10 novembre un mail de Madame la Directrice qui ne peut en aucun cas être considéré comme une réponse : il s'agit mot pour mot du message envoyé au collectif des lecteurs, et il ne tient aucun compte des questions précises que le collectif des personnels des bibliothèques avait formulées.
Lundi 13 novembre dans la soirée, les directeurs des départements littéraires et la directrice de la Bibliothèque ont remis une lettre collective de démission. C'est tout l'encadrement scientifique de l'Ecole littéraire qui s'écroule ainsi. Nous soutenons leur action et tenons à manifester notre solidarité, notre compréhension et notre très vif soutien à Laure Léveillé.
Devant ces événements, nous rappelons publiquement les interrogations et les inquiétudes formulées dans notre lettre ouverte au sujet des arbitrages budgétaires qui font baisser le budget prévisionnel des bibliothèques d'environ 50% dans un contexte de nette hausse du budget de l'Ecole :
Les bibliothèques sont engagées depuis dix ans dans une politique de modernisation (informatisation, accroissement du prêt, des horaires, des locaux...) qui seule lui vaut l'actuelle dotation quadriennale et qui est donc contractuelle. Les bibliothèques seront brutalement stoppées sur cette voie si les arbitrages budgétaires les condamnent à mettre fin aux contrats des collègues qui participent à cette modernisation, ainsi qu'à l'accueil du public. Elles risqueront paradoxalement de voir baisser la dotation quadriennale faute d'avoir tenu leurs engagements contractuels avec l'Etat.
Lors des dernières CPE (Commission paritaire d'établissement), nous avions attiré l'attention sur les besoins supplémentaires en personnel que réclamait la mise en service du NIR (1/3 d'augmentation de la surface de Lettres Ulm) et nous avions cru pouvoir nous attendre à une augmentation significative des moyens humains et financiers. Cette crise, dont l'une des dernières manifestations a été la démission collective des directeurs littéraires, nous amène aujourd'hui à réclamer une complète transparence dans la gestion de ces budgets. Cela implique, à nos yeux, la publication du rapport de l'IGF (Inspection générale des finances) que Madame Canto-Sperber a refusé de communiquer aux trois instances CA, CS, CPE, alors même qu'elle l'invoque régulièrement pour justifier ses décisions.
Dans ce contexte, le collectif des personnels des bibliothèques de Lettres Ulm -Jourdan a décidé de se recentrer sur l'ensemble des tâches concernant le traitement des documents, la rétroconversion et la mise en service du NIR. Par conséquent, à la Bibliothèque de Lettres-Ulm, les tâches habituelles de service public sont réduites à l'ouverture des bureaux d'accueil de la Salle 1. La Bibliothèque de Lettres-Jourdan est, elle, fermée. Nous avons bien conscience des désagréments qu'une telle décision peut occasionner pour nos lecteurs.
Nous espérons que cette crise trouvera rapidement la meilleure issue possible dans l'intérêt de l'Ecole et de ses bibliothèques, même s'il faut envisager pour cela un changement à la tête de la direction.
Mardi 14 novembre 2006.
Ce texte sera massivement diffusé auprès de tous les membres de l'Ecole, aux élèves, aux lecteurs, et aux tutelles. Impression papier aux frais du collectif des personnels des Bibliothèques de Lettres Ulm-Jourdan.
Nous avons reçu le 10 novembre un mail de Madame la Directrice qui ne peut en aucun cas être considéré comme une réponse : il s'agit mot pour mot du message envoyé au collectif des lecteurs, et il ne tient aucun compte des questions précises que le collectif des personnels des bibliothèques avait formulées.
Lundi 13 novembre dans la soirée, les directeurs des départements littéraires et la directrice de la Bibliothèque ont remis une lettre collective de démission. C'est tout l'encadrement scientifique de l'Ecole littéraire qui s'écroule ainsi. Nous soutenons leur action et tenons à manifester notre solidarité, notre compréhension et notre très vif soutien à Laure Léveillé.
Devant ces événements, nous rappelons publiquement les interrogations et les inquiétudes formulées dans notre lettre ouverte au sujet des arbitrages budgétaires qui font baisser le budget prévisionnel des bibliothèques d'environ 50% dans un contexte de nette hausse du budget de l'Ecole :
Les bibliothèques sont engagées depuis dix ans dans une politique de modernisation (informatisation, accroissement du prêt, des horaires, des locaux...) qui seule lui vaut l'actuelle dotation quadriennale et qui est donc contractuelle. Les bibliothèques seront brutalement stoppées sur cette voie si les arbitrages budgétaires les condamnent à mettre fin aux contrats des collègues qui participent à cette modernisation, ainsi qu'à l'accueil du public. Elles risqueront paradoxalement de voir baisser la dotation quadriennale faute d'avoir tenu leurs engagements contractuels avec l'Etat.
Lors des dernières CPE (Commission paritaire d'établissement), nous avions attiré l'attention sur les besoins supplémentaires en personnel que réclamait la mise en service du NIR (1/3 d'augmentation de la surface de Lettres Ulm) et nous avions cru pouvoir nous attendre à une augmentation significative des moyens humains et financiers. Cette crise, dont l'une des dernières manifestations a été la démission collective des directeurs littéraires, nous amène aujourd'hui à réclamer une complète transparence dans la gestion de ces budgets. Cela implique, à nos yeux, la publication du rapport de l'IGF (Inspection générale des finances) que Madame Canto-Sperber a refusé de communiquer aux trois instances CA, CS, CPE, alors même qu'elle l'invoque régulièrement pour justifier ses décisions.
Dans ce contexte, le collectif des personnels des bibliothèques de Lettres Ulm -Jourdan a décidé de se recentrer sur l'ensemble des tâches concernant le traitement des documents, la rétroconversion et la mise en service du NIR. Par conséquent, à la Bibliothèque de Lettres-Ulm, les tâches habituelles de service public sont réduites à l'ouverture des bureaux d'accueil de la Salle 1. La Bibliothèque de Lettres-Jourdan est, elle, fermée. Nous avons bien conscience des désagréments qu'une telle décision peut occasionner pour nos lecteurs.
Nous espérons que cette crise trouvera rapidement la meilleure issue possible dans l'intérêt de l'Ecole et de ses bibliothèques, même s'il faut envisager pour cela un changement à la tête de la direction.
Mardi 14 novembre 2006.
Ce texte sera massivement diffusé auprès de tous les membres de l'Ecole, aux élèves, aux lecteurs, et aux tutelles. Impression papier aux frais du collectif des personnels des Bibliothèques de Lettres Ulm-Jourdan.